Il est parfois certaines occasions qui transforment l’improbable en réalité.
Juillet 2010 : la chaleur de l’été, des grillades, une bonne bouteille, des amis, un moment propice à la discussion et au rêve… « Ça ne te dirait pas de te créer une cave, de produire ton propre vin ? ». Que de fois l’idée n’avait-elle pas traversé la tête de Jérôme… Mais cette fois, elle y fait son chemin.
Juillet 2011 : après quelques années à Paris à l’ONIVINS et à l’INAO, puis 11 ans à la cave de Mont Tauch à Tuchan, Jérôme décide de tourner la page. Il se met à parcourir la région en quête de parcelles. Le rêve prend forme
Janvier 2012 : après plusieurs mois à rencontrer des vignerons, apprendre à connaître les différents terroirs, à convaincre des partenaires, à trouver des financements…, le projet devient réalité : le Domaine de la Toupie voit le jour sur les contreforts de Maury.
La toupie, un état d’esprit, une façon de faire, une raison d’être…
 
Le cycle des saisons
Une impulsion, et la toupie engrange de l’énergie. Elle se met alors en mouvement, dans une position d’équilibre instable qui ne dure que le temps de la rotation.
La vie du vigneron est ponctuée par le cycle végétatif de la vigne. Le repos de l’hiver, la montée en sève au printemps, la vigne en végétation, la récolte des raisins tant attendue, chaque année le cycle s’accomplit. Mais l’équilibre est instable… Un orage de grêle, une taille trop sévère, un épisode de tramontane, et c’est le sort d’une récolte qui bascule. Pour tirer le meilleur de sa vigne ou sauver l’essentiel, le vigneron doit savoir se remettre en question en permanence. Pour maintenir l’équilibre, il lui faut rester attentif, curieux, ouvert d’esprit.
Mère nature
Une fois animée et en rotation, la toupie est capable de défier les lois de la pesanteur. La nature est ainsi faite, elle aussi, et lorsque rien ne la contrarie, elle sait offrir des trésors. Le vigneron doit savoir l’observer pour mieux la comprendre, et intervenir seulement lorsque c’est nécessaire. Il doit tout simplement l’accompagner à donner le meilleur d’elle-même.
Le juste équilibre 
Quoi de plus élémentaire qu’une toupie ? On la lance, elle tourne, elle s’arrête… un jeu si simple, au plaisir toujours renouvelé…  . Chercher la simplicité, n’est-ce pas la clé du bonheur ? Trouver le juste équilibre dans une gorgée de vin, provoquer une émotion, une sensation, l’envie d’y revenir… : c’est peut-être cela réussir son vin.

La toupie du domaine existe.
Elle a été transmise de père en fils dans la famille de Jérôme, et retrouvée un jour au fond d’un grenier… C’est une toupie gyroscopique : une fois en mouvement, elle garde son équilibre quel que soit l’angle de son axe de rotation.
Le gyromètre est un appareil de mesure, embarqué dans les avions pour indiquer une direction constante grâce à un axe autour duquel il tourne. Le gyroscope de Foucault ou de Bohnenberger  a été utilisé pour l’étude de la précession des équinoxes, c’est-à-dire du lent changement de direction de l’axe des équinoxes et de l’axe de rotation de la Terre.